Qui va racheter les célèbres écuries de Jean-Luc Lagardère ? A Deauville (Calvados), on ne parle que de ça. La nouvelle de la probable vente du premier élevage de France par le jeune héritier, Arnaud, est en effet tombée alors que s'ouvre, demain dans la station balnéaire, la grande vente annuelle de yearlings des pur-sang âgés d'un an. Certes, le milieu du cheval s'y attendait. Mais pas si vite. Révélée lundi par l'Express, l'information n'a pas été vraiment démentie par la maison Lagardère. «Il n'y a rien de nouveau. Arnaud avait déjà dit qu'il garderait ces haras tant qu'il le pourrait.» Justement. Depuis quelques semaines, il ne peut plus. La succession de son père vient d'être réglée et il a besoin d'argent pour en acquitter les droits qui s'élèveraient à plus de 10 millions d'euros.
Immortel. Petit retour en arrière. Le 14 mars 2003, meurt brutalement à Paris l'un des plus puissants entrepreneurs de France et même d'Europe, Jean-Luc Lagardère, dont l'empire, façonné au gré de ses passions, regroupe des domaines aussi divers que l'armement, l'aéronautique, les médias, l'édition, l'automobile, et jusqu'aux chevaux... Cet homme insatiable avait une immense qualité qui s'est révélée être un terrible défaut : il se croyait immortel et le reconnaissait lui-même. Aussi, à 75 ans, n'avait-il pas préparé ou mal sa succession. Une erreur qui a plongé sa femme Betty et son fils Arnaud (né d'un premier mariage) dans de véritables affres. Pendant dix-sept mois, ces deux-là se