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Libération

La Fnac et EMI mis en examen pour vente de CD illisibles

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Les dispositifs anticopie, censés éviter le piratage, sont visés.
publié le 26 août 2004 à 1h53

La maison de disques EMI et la Fnac ont été mises en examen par un juge de Nanterre pour «vice caché» et «tromperies sur les qualités substantielles» de disques compacts équipés de systèmes anticopie. La décision remonte au 31 juillet mais a été officialisée hier seulement par l'association UFC-Que Choisir qui s'est porté partie civile, puis confirmée par la Fnac.

Saisie par l'association, la direction départementale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DDCCRF) avait saisi le parquet, constatant que les disques incriminés étaient illisibles sur certains supports. UFC-Que Choisir s'appuie sur des plaintes qu'elle collecte depuis des mois émanant d'acheteurs de CD disposant de systèmes anticopie, censés empêcher les copies pirates. Premier problème, ils rendent les disques inutilisables sur certains types d'appareils (autoradios et ordinateurs notamment). Deuxième problème, ils empêchent la copie privée, pourtant légale, c'est-à-dire la possibilité de graver un disque pour disposer d'un double dans sa voiture ou à sa maison de campagne, dupliquer un album sur le disque dur de son ordinateur ou le transférer sur un lecteur MP3...

«Je ne peux pas mettre le dernier Etienne Daho sur mon baladeur numérique», déplore Julien Dourgnon, qui suit le dossier pour l'UFC-Que Choisir. Selon lui, «la copie privée est désormais consubstantielle à l'usage des matériels. Avant, on transférait de la musique en prenant un disque vinyle et en le mettant sur une autr