Les pays prisés des entreprises occidentales pour la délocalisation pourraient en être victimes à leur tour. Selon une étude, la concurrence de pays d'Asie, d'Afrique et d'Europe centrale pourrait coûter à l'Inde près de la moitié de sa part de marché dans le secteur de l'externalisation. Grâce à une main-d'oeuvre bon marché, bien formée et anglophone, l'Inde s'est spécialisée dans ces services : centres d'appel, traitement de données dans l'assurance ou cartes de crédit. Des activités qui ont rapporté au pays 2,3 milliards de dollars en 2003, soit plus de 80 % de la part mondiale du secteur, rapporte le cabinet d'études américain Gartner.
C'est ainsi qu'une filiale britannique d'Axa traite en Inde les réclamations d'assurance maladie, automobile, immobilière ou encore assurance vie. Un exemple parmi d'autres : les multinationales sont de plus en plus nombreuses à sous-traiter ou à mener elles-mêmes en Inde leurs activités de back office, les opérations pouvant être effectuées à distance via les réseaux informatiques et télécoms.
Selon les estimations de Gartner, l'Inde risque de perdre 45 % de sa part de marché d'ici à 2007, pour ne garder que 55 % du marché en raison d'une concurrence accrue et de l'absence de vision à long terme. Les auteurs de l'étude estiment que d'autres pays possèdent des diplômés parlant anglais et capables d'effectuer ces tâches comme les Indiens. Ils citent des pays voisins, comme la Thaïlande, la Malaisie, les Philippines ou les Fidji, des pays d'Af