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Libération

L'Allemagne passe à l'Attac contre Schröder

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Le mouvement altermondialiste prend de l'ampleur, notamment à l'Est.
publié le 31 août 2004 à 1h56

Berlin, de notre correspondante.

Il avait pourtant tout fait, Maik, pour trouver du travail. Il y a quatre ans, il a même quitté l'Allemagne de l'Est pour s'inscrire dans une agence d'intérim à Wuppertal, dans la Ruhr. Un petit boulot par-ci et un par-là. Et puis Maik, 24 ans, s'est retrouvé au chômage. Alors il en a eu sa claque. Un jour, il a décidé de rentrer à Berlin et de militer pour Attac. Parce qu'il n'était «pas question d'adhérer à un parti». «Le SPD, sûrement pas, et le PDS (néocommunistes, ndlr), encore moins.» «Mon père trouve cela con, mais, à l'Est, les gens ont perdu totalement le sens du combat politique, raconte Maik. S'ils regardent les informations télévisées, c'est déjà bien.» La démarche de ce jeune Allemand de l'Est est plutôt rare. Jusqu'à présent, le mouvement altermondialiste, fondé en Allemagne en l'an 2000, recrutait plutôt à l'Ouest. Comparativement à son modèle français, Attac Allemagne présente la particularité d'attirer beaucoup de jeunes. Presque toutes les universités du pays disposent de bureaux d'Attac.

Refuge. Mais, depuis que le gouvernement Schröder a annoncé le plus important plan de coupes dans les dépenses sociales depuis la fin de la guerre, Attac intéresse aussi les Ossis ­ les Allemands de l'Est ­ et les vieux. Ingénieur dans le secteur de l'automatisme, Kay Menschig a abandonné ca carte de métallo pour lutter au côté d'Attac. «Cela ne vaut plus le coup de cotiser à IG Metall. Ils ne sont plus du tout en mesure de défendre les intér