Sarreguemines envoyé spécial
Trois semaines de sursis pour Ronal. Hier, le tribunal de grande instance de Sarreguemines (Moselle) a décidé de prolonger jusqu'au 21 septembre la période d'observation de la société, placée en redressement judiciaire le 6 juillet. Ronal France, dont l'actionnaire unique est la société suisse Ronal AG, emploie 167 personnes à Saint-Avold, à la fabrication de jantes en aluminium pour l'industrie automobile. Et 37 salariés à Bitche, pour la commercialisation de cabines de douche importées de République tchèque.
Moules. Début mai, le conflit a éclaté quand l'usine de Saint-Avold a reçu l'ordre de transfert d'une quarantaine de moules de fabrication vers l'un des sites polonais du groupe Ronal, qui compte près de 3 000 salariés dans le monde. Craignant une «délocalisation sauvage», l'intersyndicale a bloqué les moules. Pour se faire entendre, les ouvriers mosellans ont délocalisé leur combat en Pologne (Libération du 21 juin), en Allemagne et en Suisse. Dimanche, ils organiseront une journée portes ouvertes. Mais les discussions sur la mise en place d'un plan social sont restées au point mort et la production a cessé, faute de matières premières.
Avec ce constat, le tribunal aurait pu ordonner la liquidation judiciaire de la société. Il a préféré suivre le procureur de la République, qui souhaitait «maintenir artificiellement en vie la procédure de redressement». Charge à l'administrateur judiciaire d'explorer la piste d'un éventuel repreneur et aux de