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Libération

Le syndicaliste Denis Andlauer est mort

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publié le 1er septembre 2004 à 1h57

Denis Andlauer, figure du syndicalisme à la SNCF, est mort lundi, à 52 ans, d'un cancer qu'il combattait depuis près de dix ans. Denis Andlauer avait été le charismatique secrétaire général de la CFDT cheminots de 1998 à 2003. Au cours de ces cinq années, il avait incarné un courant critique contre la ligne confédérale du syndicat, sans perdre l'estime d'une grande partie des cédétistes majoritaires. Cette situation avait été rendue intenable par le conflit sur la réforme des retraites, au printemps 2003, où il avait appelé les cheminots à la grève, considérant la signature de François Chérèque comme une «trahison des engagements de la CFDT».

Andlauer avait claqué la porte et rejoint la CGT. Un rapprochement rendu possible par sa proximité avec le secrétaire général Bernard Thibault, avec lequel il s'était lié lors du conflit de décembre 1995. A la CGT, Denis Andlauer avait intégré la commission exécutive fédérale, chargée des dossiers économiques. Un poste qui lui permettait de continuer à nourrir les débats sur la politique ferroviaire, plombée, selon lui, par la déresponsabilisation des pouvoirs publics et la prégnance d'intérêts purement marchands.

A la SNCF, il fut un interlocuteur privilégié d'une direction qu'il lui arrivait de critiquer durement. Le dialogue s'était durci en 2001 au sujet de Cap Client (un projet de gestion de l'entreprise en holding), qu'il avait contribué à faire échouer après une grève très dure. Lors du récent conflit sur les retraites, Louis Gallo