Presque un Français sur dix entre 21 et 25 ans est interdit de téléphonie mobile. 254 000 jeunes, sur cette tranche d'âge qui en compte 3,26 millions, sont inscrits au fichier Preventel. Soit 8 %. Ce chiffre a été extrait, à notre demande, de la base des personnes fichées. C'est la première fois que ce calcul est fait. Alors que les trois opérateurs mobiles ont la haute main sur ce fichier qu'ils alimentent après deux impayés, jamais la question n'a été posée, confirme Jean-Yves Gougeon, directeur du groupement d'intérêt économique Preventel. Ce fichier, créé en 1998 pour endiguer les impayés, recense 1,480 million d'inscriptions (tout âge confondu) et 5 % des fichages sont le fait de «récidivistes». Au total, 3 % de la population majeure est interdite de mobile.
Contrairement à leurs ainés de 21 à 25 ans, les jeunes de 18 à 21 ans dérapent moins : on ne compte que 66 000 inscriptions au fichier (2,75 % ). Souvent lycéens, leur budget téléphone est encore géré par les parents, ce qui explique sans doute le contrôle de la facture.
Mutisme. Lorsqu'on interroge SFR, Bouygues Télécom ou Orange sur la difficulté des jeunes à ne pas exploser la note, ils démentent avoir le moindre souci, plus intéressés à faire grossir leurs recettes qu'à calmer les ardeurs. «Les jeunes ne sont pas un problème majeur. De toute façon, nous avons des systèmes permettant de repérer les comportements erratiques», explique Thierry Gattegno, directeur général adjoint de SFR. Sur la question des impayés, d