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Libération

La baisse du prix du lait fait bouillir les éleveurs

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Journée d'action nationale pour dénoncer les pressions des industriels.
publié le 2 septembre 2004 à 1h59

Les producteurs de lait et les industriels ont repris hier soir les négociations sur le prix du lait, à la veille d'une journée d'action annoncée des producteurs. Y ont participé la Fédération nationale des coopératives laitières (FNCL) et la Fédération nationale de l'industrie laitière (Fnil), la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), une émanation de la FNSEA, la Fédération Nationale des Exploitants Agricoles. Les laitiers français accusent les transformateurs de tirer les prix vers le bas. Depuis la rupture, en 2003, des négociations interprofessionnelles qui fixaient plus ou moins à l'amiable les tarifs du lait, les discussions peinent à reprendre.

Moins généreux. L'inquiétude des producteurs se nourrit également de la réforme de la politique agricole commune (PAC), qui prévoit, à terme, la disparition des aides à la production, et l'élimination des aides à l'exportation, remplacées par des aides aux producteurs, beaucoup plus encadrées et moins généreuses. Une tendance de fond qui fait l'affaire des transformateurs : «Nous proposons aux laitiers une baisse immédiate du prix de quelque 11 euros par 1 000 litres de lait. Ce n'est pas excessif, puisque la compensation communautaire mise en place par la PAC a été fixée à 12,16 euros pour 1000 litres. Ce que les producteurs perdent avec nous, ils le regagnent, et même au-delà, avec la compensation», explique la direction générale de Lactalis, l'un des principaux acheteurs de lait français, dont les prix de vente