La plupart des experts pétroliers, analystes financiers et autres économistes sont au moins d'accord sur une chose. Certes, divers facteurs physiques ou géopolitiques interfèrent dans la formation des cours mondiaux de l'or noir, le tout sur fond de spéculation financière, «mais chaque hausse ou baisse des cours du pétrole comporte aussi sa part d'irrationalité qui pèse sur les cours du brut», estime Moncef Kaabi, de la Caisse des dépôts et consignations. Ainsi, après avoir frôlé les 50 dollars le baril il y a un peu moins d'un mois, le prix du Brent pour livraison en octobre se situait mardi en dessous de la barre des 40 dollars, à 39,80 dollars.
Le calme des marchés et des spéculateurs, du moins jusqu'à hier, trouvait son origine dans les nouvelles en provenance d'Irak, où les exportations commencent à retrouver leur niveau normal, à 1,8 million de barils de brut par jour. Les spéculateurs étaient également rassurés par les déclarations apaisantes du président russe, selon lequel toutes les compagnies pétrolières russes continueraient à augmenter leurs exportations de pétrole. Enfin, la fin des incertitudes liées au maintien au pouvoir du président populiste vénézuélien Hugo Chavez, au lendemain de son succès au référendum du 15 août, a poussé les spéculateurs à se détourner des marchés à terme du pétrole.
Mais l'accalmie aura été de courte durée. Hier, la dégringolade des stocks de pétrole américain a mis fin à la détente. D'après le département de l'Energie et l'Institut a