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Libération

Hyper: de grandes marques fâchées avec les «prix d'amis»

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A ce jour, un tiers seulement des industriels a baissé ses tarifs.
publié le 3 septembre 2004 à 1h59

Deux jours après le lancement en fanfare de l'opération «Tarifs d'amis» dans les hypers et supermarchés français, il y a des récalcitrants au rayon «baisse des prix». «Les effets sont déjà visibles pour les clients, mais il y a encore des grandes marques qui ne nous ont pas fait de propositions de baisse», relevait hier Jérôme Bédier, le patron de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD), le lobby des hypers. Au rang des mauvais élèves, les spécialistes de la charcuterie, apparemment rétifs à une modération de leurs tarifs. Ou encore le brasseur Kronenbourg, qui aurait refusé de discuter avec ses distributeurs. «C'est faux. Nous sommes en train de finaliser notre proposition de baisse, qui sera effective dans les jours ou les semaines qui viennent», rétorque la direction générale du brasseur.

Inégal. C'est que Jérôme Bédier est impatient de boucler, d'ici à la fin de l'année, le dispositif de baisse des prix de 2 % en moyenne dans les grandes surfaces, signé le 17 juin au ministère des Finances pour «redonner du pouvoir d'achat aux Français». «A cette date, un bon tiers de nos fournisseurs a baissé ses tarifs, notamment dans les secteurs de l'épicerie, de l'eau et des boissons. Nous devrions atteindre une proportion de 50 % à la mi-septembre, et le solde s'étalera jusqu'à la fin de l'année», détaille le patron de la FCD.

Des baisses de tarif qui vont actuellement du simple au triple et qui sont inégalement réparties, selon les calculs de Bédier : 68 % des baisses