Madrid, de notre correspondant.
Le secteur automobile poursuit sa marche triomphale. Ni la hausse des prix du carburant, ni la légère décélération de l'économie espagnole (+2,4 % au deuxième trimestre, contre 2,5 % au premier) ne parviennent à entamer l'éclatante santé d'une industrie qui apporte 6 % au PIB et représente 10 % de l'emploi. Et qui, depuis trois ans, connaît une croissance soutenue.
Selon les chiffres de l'Association nationale de fabricants d'automobiles (Anfac), les ventes de véhicules ont enregistré en août une hausse de 7,3 % par rapport au même mois de 2003. C'est Peugeot qui profite le plus de ce boom, devant Renault, Citroën, Ford et le constructeur espagnol Seat dans une moindre mesure. La plupart des véhicules de marque étrangère sont assemblés en Espagne, PSA Peugeot Citroën disposant d'une immense usine à Vigo (Galice) et Renault à Valladolid (Castille).
En terme de gammes, le véhicule tout-terrain s'arrache plus que les autres. Il ne s'agit pas d'une performance conjoncturelle : depuis le début de l'année, les nouvelles immatriculations ont dépassé le million, soit une progression annuelle de 12 %. A en croire Luis Valero, le président de l'Anfac, cette forte consommation est avant tout assurée par les achats de particuliers (80 % du marché espagnol) et concerne de plus en plus des véhicules d'importation plus chers, «ce qui prouve le solide pouvoir d'achat des acheteurs espagnols». D'après lui, le secteur pourrait vendre 1,5 million d'unités d'ici la