Bruxelles (UE)
de notre correspondant
La Commission européenne a officiellement pris acte, vendredi, du décès du pacte de stabilité et de croissance dans sa version d'origine, en proposant de le réformer en profondeur. Il faut que «le pacte soit plus intelligent», a expliqué Romano Prodi, le président de l'exécutif européen, qui avait qualifié de «stupide» son application trop rigide en octobre 2002.
C'est le refus de l'Allemagne et de la France d'être sanctionnées pour leur déficit excessif, en novembre 2003, refus dont la légalité a été reconnue par la Cour de justice européenne le 13 juillet, qui a vidé de son sens un texte conçu pour s'appliquer le plus mécaniquement possible, sans tenir compte de la conjoncture économique. Il n'y a plus guère que Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne (BCE), pour affirmer qu'aucune réforme n'est nécessaire. «Il n'y a pas de raison de changer le texte du traité et du pacte de stabilité et de croissance», a-t-il encore martelé vendredi, concédant tout juste qu'on peut «apporter des améliorations dans [son] application».
Sanctions. Une rigidité étonnante. Car même l'exécutif européen reconnaît dans sa «communication» que, depuis son adoption, en juin 1997 à Amsterdam, «l'application du pacte a suscité des tensions répétées, conduisant à une perte de crédibilité et d'adhésion, et à une incertitude institutionnelle». Le commissaire chargé des Affaires économiques et financières, l'Espagnol Joaquin Almunia, propose donc q