Depuis le 1er septembre, les prix s'affichent en principe à la baisse de 2 % en moyenne sur 2 500 références de produits de grandes marques nationales vendues dans les grandes surfaces. Effet d'annonce garanti sur le consommateur frileux, surtout quand certaines de ces baisses s'affichent à deux chiffres. Mais ces occasions en or sont rares : au lendemain du lancement de l'opération, la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) relève que 68 % des baisses constatées dans les magasins de ses adhérents s'inscrivent dans une fourchette de -0,1 % à -1 % et que les deux tiers des fournisseurs n'ont pas encore soumis de propositions de réduction de prix à leurs hyperclients. C'est peut-être ce qui explique la remarquable stabilité des tarifs de la grande surface de la région parisienne que nous avons visitée vendredi (lire ci-dessus).

Quant aux baisses les plus spectaculaires ou les plus modestes, elles recouvrent dans tous les cas des «stratégies produits» particulières à chaque marque ou gamme, qui s'évanouissent dans les additions aux caisses des hypers. «Ce sont les industriels qui fixent le niveau des baisses et choisissent les produits qui vont baisser. Ce qui leur donne toute latitude pour repositionner leur produit par rapport à la concurrence», rappelle Jérôme Bédier, le patron de la FCD. «Les industriels ont surtout baissé leurs produits les plus chers pour les remettre dans la course par rapport à d'autres produits concurrents comparables et également par rappor