On espérait dépenser moins en faisant le marché. Du moins en prenant pour argent comptant les propos du ministre de l'Economie, Nicolas Sarkozy qui annonçait une baisse moyenne des prix des produits de marques de 2 %. Ou encore, plus simplement, en observant la profusion d'affichettes dans les hypermarchés annonçant «encore des baisses de prix», promettant «Prenez en 3, payez en 2», ou faisant miroiter au client des réductions à venir sur le ticket de caisse ou sur une carte spécifique. Bref, on n'avait qu'à se baisser pour payer moins cher les produits de consommation quotidienne.
Ecarts minimes. Eh bien, c'est gagné : entre notre premier panier alimentaire acheté le 1er avril dans un hyper de la région parisienne (Libération du 7 avril) et le même panier acheté vendredi, la différence est de... 2 centimes. En moins. Il y a cinq mois, notre panier coûtait 44,83 euros ; vendredi, 44, 81 euros. A noter deux différences sensibles : la salade préemballée a baissé de 11 % normal pour ce produit saisonnier ; les oeufs, eux, ont augmenté de 16 % une variation dont ce produit est coutumier. Le prix des autres articles reste stable, ou révèle des écarts minimes.
Certes, avec seulement 16 articles, choisis parmi les grandes marques nationales, notre éventail de courses est réduit, et ce relevé ne peut être qu'indicatif. Il constitue cependant un thermomètre de la consommation et semble parfaitement conforme aux témoignages entendus depuis le 1er septembre aux caisses des grandes