Ces clients figuraient parmi les plus assidus des sociétés de location de voitures courte durée. En réalité, ils leur ont coûté une fortune. Une équipe d'aigrefins a écumé, pendant plusieurs mois et dans toute la France, les agences Avis, Budget, Europcar et Hertz. La Division nationale pour la répression des atteintes aux personnes et aux biens (DNRAPB) de la police judiciaire, qui a centralisé l'enquête, «a reconstitué le puzzle et remonté une centaine de véhicules volés». Mais les policiers estiment qu'au total près de 300 véhicules auraient été détournés en un an.
Bande. Depuis la première interpellation, en novembre 2003, par la police aux frontières (PAF) d'Orly dans l'agence Hertz de l'aéroport, dix personnes ont été arrêtées à Cannes, à Rennes et à Marseille, et écrouées dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour «escroquerie en bande organisée, falsification de documents administratifs et usage de faux» par le parquet de Créteil. Le commanditaire présumé de l'équipe est, lui, réfugié à l'étranger.
Ces clients, tous de nationalité algérienne, opéraient essentiellement dans les agences des aéroports et des gares. Ils «se déplaçaient aux quatre coins de la France en train et en avion», et, munis de papiers d'identité, permis de conduire et cartes de crédit falsifiés, louaient, sous de fausses identités, des véhicules de moyenne gamme, type 306. Lesquels partaient immédiatement, via l'Espagne, en bateau pour le Maghreb. Le trafic fonctionnait à flux tendu : u