Bruxelles (UE), correspondance.
La Commission européenne et Coca-Cola sont sur le point de s'entendre. Le groupe agroalimentaire américain a finalement accepté de modifier certaines de ses pratiques commerciales destinées à assurer une bonne visibilité de ses marques dans les rayons des supermarchés. Des méthodes anticoncurrentielles qui sont dans le collimateur de Bruxelles depuis la plainte déposée, il y a cinq ans, par Pepsi, son principal rival.
Après des mois de discussion, sceller un accord à l'amiable permettrait au numéro 1 mondial de la boisson gazeuse sans alcool d'échapper à l'ouverture par Bruxelles d'une procédure formelle pour abus de position dominante. Un processus long, coûteux, et jamais bon pour l'image.
Achats groupés. «Le projet d'engagement de Coca-Cola est prometteur», a confirmé hier Tilman Lueder, le porte-parole du commissaire européen à la Concurrence Mario Monti. Une première phase de test auprès des clients et des concurrents du groupe américain vient donc d'être lancée. Elle doit se prolonger pendant deux semaines. Selon le projet, le groupe agroalimentaire ne pourrait plus proposer de rabais pour que les grandes surfaces rassemblent ses produits dans les mêmes rayons, et il serait prêt à renoncer aux réductions sur des achats groupés qui impliqueraient l'un de ses trois produits phare : le Coca-Cola, le Coca-Cola light et le Fanta orange.
Il accepterait également d'assouplir sa clause d'exclusivité sur les conditions d'utilisation de réfrigérateurs