Depuis le 1er septembre, une même image revient dans les journaux télévisés : à la sortie d'un hypermarché, un client poussant son chariot tique à la vue de son ticket de caisse. Il a beau chercher, il ne trouve pas trace des fameuses «baisses Sarkozy» «d'au moins 2 %» sur les prix des produits de grandes marques promises le 17 juin. La mesure, destinée à frapper les esprits et relancer la consommation passe inaperçue. Ennuyeux.
Pour résoudre ce problème, le ministre de l'Economie et des Finances a voulu remobiliser hier les «principaux signataires» de cet accord. En termes officiels, on appelle ça un «point d'étape». En clair, Nicolas Sarkozy a demandé aux représentants des producteurs et des distributeurs convoqués hier à Bercy d'en faire plus. «Seule la moitié du chemin a été faite, a-t-il dénoncé, avec 2 500 produits actuellement concernés, et une baisse effective d'un tout petit point seulement.» Puis il a passé en revue les points de friction «dans une ambiance très tendue», selon des participants.
Guerre des prix. A l'origine, le mot d'ordre lancé aux grandes marques et aux hypers était : baissez vos prix. Certains l'ont, semble-t-il, trop bien entendu. Au point de vendre à perte selon l'Ania (l'Association nationale des industries alimentaires), ce qui est interdit par la loi Galland. Intermarché et les Centres Leclerc sont visés. «Depuis quelques jours, des annonces de prix cassés se sont multipliées. On risquait de s'acheminer vers une guerre des prix», estime Benoît