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Libération

François Roussely, six ans de règne sans partage à EDF

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Le Premier ministre a nommé hier Pierre Gadonneix à la tête de l'entreprise.
publié le 8 septembre 2004 à 2h02

Le successeur de François Roussely à la tête d'EDF sera bien Pierre Gadonneix. Après deux mois de cafouillage et une des plus affolantes batailles d'influence au sein de l'appareil d'Etat, Jean-Pierre Raffarin a reçu l'intéressé pour lui confirmer qu'il sera le nouveau patron de l'entreprise publique (lire Libération d'hier). Même si Matignon s'est refusé hier à confirmer la nouvelle, le décret de nomination de Gadonneix au conseil d'administration d'EDF était, selon nos informations, signé. Une signature qui scelle définitivement le sort de François Roussely, six ans après son arrivée à la tête de l'électricien. Petit bilan d'un règne pour le moins contesté.

Le style Roussely

On ne se refait pas. Fonctionnaire, ancien patron de la police nationale, ancien directeur de cabinet de Pierre Joxe et d'Alain Richard, Roussely n'a jamais été le président d'entreprise qu'il rêvait d'être. Cet obsessionnel du travail n'aimait rien d'autre que raisonner en «politique», s'appuyant sur un réseau politico-médiatique parfaitement huilé. Peut-être un peu trop. Son forcing de ces dernières semaines pour sauver sa peau aurait passablement agacé Raffarin. En termes d'image, il a réussi le tour de force de faire de la tempête de décembre 1999 un succès de mobilisation de ses agents. En revanche, il aura eu beaucoup plus de mal à crédibiliser son concept d'entreprise du «troisième type», mélange de culture de service public et d'efficacité du privé.

Le management

A son arrivée, Roussely a mis un te