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Libération

La croissance cherche son mode d'emploi

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publié le 8 septembre 2004 à 2h02

C'est la grande peur de la rentrée : le spectre d'une croissance sans emploi. L'exemple américain montre qu'il ne suffit pas d'une forte reprise de l'activité économique pour entraîner mécaniquement celle de l'emploi.

Pourtant, les économistes français semblent aujourd'hui beaucoup plus optimistes qu'au premier semestre. C'est le principal enseignement de la nouvelle livraison du moral des conjoncturistes calculé chaque mois par Libération (lire ci-contre). Avec une note de 13,7 sur 20, il s'inscrit à son plus haut niveau depuis sa création, en août 2002, en forte hausse par rapport à début juillet (11,2 sur 20). Un regain d'optimisme qui concerne essentiellement la situation de l'emploi. Sept des dix économistes interrogés pensent désormais que le nombre de chômeurs va diminuer dans les mois qui viennent.

«Jusqu'ici, les chefs d'entreprise se demandaient si l'amélioration de l'économie était transitoire ou permanente, commente Philippe Waechter, directeur des études économiques et de la recherche à la banque Natexis Asset Management. Ils commencent à percevoir une situation plus solide, qui les conduit à envisager des embauches.»

Fusée. Pour Pascal Blanqué, directeur des études économiques au Crédit agricole, «le redressement de l'emploi et du revenu représente le dernier étage de la fusée. Il suit celui des exportations, des carnets de commandes et des profits des entreprises. Et, du côté des ménages, le bon niveau atteint par la consommation».

Un niveau élevé, certes (+ 0,7 %