Le petit jeu de chaises musicales qui a mis en transe cet été tous les réseaux politico-médiatiques parisiens se termine. Après le remplacement de François Roussely, le patron d'EDF, par Pierre Gadonneix, le big boss de Gaz de France, restait à trouver un remplaçant à ce dernier. Jusqu'à mercredi, le nom de Philippe Ladoucette, le patron des Charbonnages de France, lui aussi en fin de mandat, circulait partout. A l'Elysée, comme à Bercy, on confirmait qu'il était le grand favori pour Gaz de France. Mais, manifestement, les ambitions du directeur adjoint de cabinet de Raffarin, Jean-François Cirelli, qui avait fait campagne pour être appelé en numéro 2 à EDF, ont modifié ce scénario.
Hier, selon nos informations, ce dernier a obtenu la certitude qu'il sera nommé à la tête de Gaz de France. «C'est fait, l'arbitrage a été rendu, mais pour l'instant aucun décret n'a été signé», affirme une source gouvernementale. Tant pis pour Philippe Ladoucette, qui aurait même été appelé par les services de Raffarin qui lui ont annoncé la mauvaise nouvelle.
Depuis plusieurs mois, Jean-François Cirelli, 46 ans, ne cachait plus à ses visiteurs son désir de quitter Matignon et de rejoindre une grande entreprise. Et si possible avec l'étiquette de numéro 1. Ce protégé de Jacques Chirac (il a été son conseiller aux affaires économiques à l'Elysée) a même un temps envisagé de candidater à EDF. «Trop jeune», lui aurait-on rétorqué (Libération du 9 juillet).
Il s'est alors rabattu sur une proposition de