La course à pied, c'est sympathique. Mais sur le coup de minuit et après une journée de boulot, c'est un peu duraille. Depuis la mi-juillet, les agents de sécurité de la RATP s'étonnent d'être parfois conviés à un jogging nocturne, autour du bois de Vincennes quand ce n'est pas, selon la sectorisation des agents, autour des cités de la périphérie de Paris. Explication de ces pratiques saugrenues : le 30 juin, la cour d'appel de Paris a contraint la RATP à rétablir pour 800 agents de sécurité une heure de sport quotidienne, un acquis individuel qui avait été brutalement supprimé en 2001. Complètement prise de cours par cette décision qui a largement perturbé l'organisation de ses plannings, la RATP a dû bricoler à la hâte un programme sportif pour les agents concernés. «La direction l'a mauvaise d'avoir perdu, ils n'ont fait aucun effort. C'est donc le bordel», dénonce la CGT, qui accuse la RATP d'une attitude «revancharde».
Entretien physique. Résumons : en 1994 est créé le Groupe de sécurité et de protection des réseaux (GPRS), qui rassemble au sein de la RATP des agents armés ,dont la mission est d'assurer la sécurité sur le réseau. Un protocole assure aux agents une heure de sport quotidienne, comprise dans leur temps de travail. A l'époque, la direction fait mousser son nouveau service et met largement en avant l'entretien physique de ses troupes. Jusqu'en 2001, les agents, avant leur prise de service, passent une heure par jour en formation aux techniques de police,