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Libération

Affaibli, IG Metall entame une bataille salariale cruciale

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publié le 14 septembre 2004 à 2h08

Berlin, de notre correspondante.

Grève ou compromis ? A partir de demain, Volkswagen retient son souffle. La direction du premier constructeur européen, installé à Wolfsburg en Basse-Saxe (nord), et le syndicat métallurgique IG Metall entament leurs négociations salariales dans un climat particulièrement houleux. Habituellement pacifiques, les relations sociales entre Volkswagen (VW) et IG Metall ont une charge symbolique très forte en Allemagne. Car le constructeur automobile s'affiche depuis des années comme «le» premier laboratoire social allemand. Chaque fois que l'entreprise a traversé des périodes difficiles, elle a réussi, avec l'aide des partenaires sociaux, à inventer de nouvelles formes de travail, comme la semaine de quatre jours qui a permis de sauver des milliers d'emplois ou le plan d'embauche de 5 000 chômeurs payés 5 000 deutschemarks (2 500 euros).

Revendications. Mais, il y a trois semaines, la direction de VW a décrété l'état d'urgence. L'échec de la nouvelle Golf, les errements dans le secteur du luxe avec la Phaeton et la cannibalisation entre les différentes marques du groupe (Skoda en bas et Audi en haut de la gamme) pèsent sur les résultats du groupe. Le plan de la direction, qui prévoit la réduction des coûts de personnel de 30 % d'ici à 2011 et le gel des salaires, a fait grimper les «Metallos» aux rideaux. «Pourquoi les salariés devraient-ils payer les erreurs du management», s'étrangle-t-on chez IG Metall. Le syndicat revendique une revalorisation d