Quelques jours après le troisième anniversaire du 11 septembre, qui avait plongé le secteur aérien dans le noir, les compagnies américaines tâtonnent toujours pour trouver la sortie de crise. Après une année 2003 porteuse de quelques espoirs, la publication des résultats des majors pour le deuxième trimestre de 2004 résultats allant du mauvais au catastrophique avait dressé un bilan inquiétant. Dimanche, US Airways, la septième compagnie américaine, a illustré les difficultés du secteur en se déclarant en faillite, après l'échec de négociations avec ses 3 300 pilotes. Une annonce qui ressemble à un mauvais remake.
US Airways s'était déjà abritée derrière le chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites en août 2002, pour en sortir en mars 2003 après avoir raclé près de 1,63 milliard d'euros (dont 654 millions d'euros de concessions salariales) de réduction de coûts. Insuffisant pour dégager son horizon. La direction s'est lancée dans de nouvelles négociations avec les 28 000 salariés. En tentant d'économiser 241 millions d'euros sur les salaires des pilotes. En vain. «Puisque nous n'avons pas obtenu de nouveaux accords sur l'emploi, nécessaires au succès de notre plan de transformation, nous devons préserver les ressources en numéraire de la compagnie, nécessaires pour la mise en oeuvre du plan», a commenté Bruce Lakefield, le PDG.
Charrette. Depuis le 11 septembre 2001, la vie de l'ensemble des compagnies américaines ressemble à cette interminable chasse aux économie