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Libération

Peugeot veut traquer les inégalités dans ses usines

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Le groupe français a conclu un accord avec les syndicats contre les discriminations.
publié le 15 septembre 2004 à 2h09

On était davantage habitué à voir la «discrimination positive» débarquer en France dans les valises des entreprises anglo-saxonnes. Cette fois, c'est le très français groupe PSA ­ 125 000 salariés en France ­ qui communique sur ses mesures de «mobilisation positive». L'accord «sur la diversité et la cohésion dans l'entreprise», signé le 8 septembre par cinq syndicats (la CGT réserve sa réponse), veut lutter contre toutes les inégalités : «Entre femmes et hommes, jeunes et seniors, diplômés et sans qualification, mais aussi contre les discriminations liées aux origines, aux handicaps ou aux orientations sexuelles...», égrène Jean-Luc Vergne, directeur des ressources humaines de PSA Peugeot Citroën. En France, formaliser ces principes dans un accord négocié avec les partenaires sociaux trois mois durant est rare ­ les organisations syndicales elles-mêmes ont mis longtemps à s'engager sur le terrain de la lutte contre la discrimination raciale. Mais les mesures concrètes avancées par le groupe restent modestes.

Non-Français. PSA s'engage à embaucher chaque année 45 diplômés issus des «zones urbaines sensibles», un chiffre à ramener à ses 10 000 embauches annuelles. Le groupe veut également recruter tous les ans, en France, au moins 100 ingénieurs et cadres non-français. Une promesse déjà tenue en 2003, mais ceux-ci (Chinois, Slovaques ou Espagnols...) proviennent surtout des pays où PSA s'est implanté. Un «observatoire paritaire de la diversité et de l'égalité» et des «Monsieur