On était davantage habitué à voir la «discrimination positive» débarquer en France dans les valises des entreprises anglo-saxonnes. Cette fois, c'est le très français groupe PSA 125 000 salariés en France qui communique sur ses mesures de «mobilisation positive». L'accord «sur la diversité et la cohésion dans l'entreprise», signé le 8 septembre par cinq syndicats (la CGT réserve sa réponse), veut lutter contre toutes les inégalités : «Entre femmes et hommes, jeunes et seniors, diplômés et sans qualification, mais aussi contre les discriminations liées aux origines, aux handicaps ou aux orientations sexuelles...», égrène Jean-Luc Vergne, directeur des ressources humaines de PSA Peugeot Citroën. En France, formaliser ces principes dans un accord négocié avec les partenaires sociaux trois mois durant est rare les organisations syndicales elles-mêmes ont mis longtemps à s'engager sur le terrain de la lutte contre la discrimination raciale. Mais les mesures concrètes avancées par le groupe restent modestes.
Non-Français. PSA s'engage à embaucher chaque année 45 diplômés issus des «zones urbaines sensibles», un chiffre à ramener à ses 10 000 embauches annuelles. Le groupe veut également recruter tous les ans, en France, au moins 100 ingénieurs et cadres non-français. Une promesse déjà tenue en 2003, mais ceux-ci (Chinois, Slovaques ou Espagnols...) proviennent surtout des pays où PSA s'est implanté. Un «observatoire paritaire de la diversité et de l'égalité» et des «Monsieur