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Libération

Chez Perrier, l'effervescence se poursuit

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Le bras de fer dure entre Nestlé, qui envisage de vendre la marque, et la CGT, qui refuse le plan social.
publié le 16 septembre 2004 à 2h10

A deux doigts d'une rupture définitive, la direction de Perrier (filiale de Nestlé Waters France) et la CGT, largement majoritaire dans la maison avec 85 % des voix, se sont donné hier un mois de délai supplémentaire avant le rendez-vous de la dernière chance : en cas de nouveau désaccord, et comme elle en brandit la menace depuis quelques semaines, Nestlé vendra purement et simplement Perrier au plus offrant (Libération du 31 juillet). Un ultime comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire de Nestlé Waters France (marques Perrier, Vittel, Contrex, Aquarel, etc.) siégera donc vers le 15 octobre pour tenter de rapprocher deux points de vue qui paraissent toujours irréconciliables.

«Ouverture». Depuis neuf mois, la direction du suisse Nestlé Waters (numéro 1 mondial de l'eau embouteillée) a calculé que la rentabilité de Perrier est très largement inférieure à celle de ses autres eaux (1 % contre 9 % en moyenne), et cherche à imposer un plan de départ en préretraite massif pour faire des économies (1 047 départs sur 4 100 emplois, en grande partie chez Perrier, à Vergèze, dans le Gard). La CGT, elle, s'accroche à son «droit d'opposition», une disposition de la loi Fillon sur le dialogue social qui permet de retoquer un projet de la direction si le syndicat majoritaire le souhaite, alors que la CFDT et la CFTC, minoritaires, ont accepté de signer le plan de départs anticipés. Hier, les deux heures de discussion matinales du CCE dans une salle louée à la mairie d'Issy-les-Moul