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Libération

Un PC portable par étudiant : les constructeurs sceptiques

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publié le 16 septembre 2004 à 2h10

Craquer tout de suite pour un PC portable ou patienter jusqu'au 28 septembre ? A J-12 du lancement de l'opération «un PC pour un euro par jour», les étudiants peuvent s'interroger. Alors que les BTS, les classes prépas et certaines filières des universités ou encore les écoles d'ingénieurs ont fait leur rentrée, l'opération phare du ministre de l'Education François Fillon est annoncée pour le 28 septembre. Il s'agit d'équiper un maximum d'étudiants d'un PC portable à crédit pour le prix d'un café par jour pendant trois ans (soit un budget de 1 100 euros minimum). «Tout est prêt», jure-t-on dans l'entourage du ministre, et dès le 28 au matin, l'étudiant n'aura que l'embarras du choix pour sélectionner sa machine et son crédit, via un site web dédié à l'opération. Les mêmes conviennent, néanmoins, que l'opération vient un peu tard. A la décharge du ministère, la complexité du montage. «Une sorte d'usine à gaz sur le plan juridique», normale dit-on, dans ce type d'opération qui marie le public et le privé.

Coup de poing. Chez Carrefour, on n'a pas attendu le ministre pour lancer des opérations coup de poing sur la micro. La rentrée scolaire est toujours un temps fort. Poussées par les promos, les ventes culminent à deux moments précis, «la dernière semaine d'août et entre fin septembre et début octobre». Soit juste avant que l'opération Fillon batte son plein.

Le Fnac, sollicitée par le ministère pour sa force de frappe, boude carrément l'opération. Gênant quand il s'agit du lead