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Libération

La Fnac joue la provoc contre les majors

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L'enseigne révèle comment déverrouiller les services de musique en ligne payants, dont le sien.
publié le 17 septembre 2004 à 2h11

Comment faire sauter les protections antipiratage que les services de musique en ligne payants imposent à leurs clients ? Les initiés le savent mais, hier, c'est la Fnac qui l'a dévoilé : il suffit de graver la chanson achetée sur un CD, puis de transférer le fichier dans l'autre sens sur l'ordinateur. La promotion de ce bricolage par un acteur officiel est une première en France et une belle provocation. La Fnac promet même de distribuer des disques vierges aux clients de son service FnacMusic, afin de leur faciliter l'opération.

Avant d'en arriver là, le distributeur avait imaginé un autre système pour proposer aux clients de son service de musique en ligne, qui ouvre samedi, des morceaux librement transférables sur tous types de baladeurs numériques. Une gageure dans ce secteur émergent miné par une guerre des standards, mais aussi une arme qui devait lui permettre de combler son retard face à ses concurrents comme Apple avec son Music Store ou VirginMega.

«Dogmatisme». Lors de la présentation, hier, de FnacMusic, les responsables de l'entreprise ont dû en rabattre sur leurs ambitions : à l'instar de ses concurrents, le service et ses 300 000 titres à 0,99 euro pièce n'est officiellement pas compatible avec tous les baladeurs, et notamment avec le plus trendy d'entre eux, l'iPod d'Apple (lire cahier Tentations, pages I à IV). La faute aux maisons de disques, selon la Fnac, taxées de «dogmatisme» et qui «handicapent ce marché» à force d'exiger des dispositifs anticopie.

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