Après deux semaines de blocage du trafic maritime avec la Corse, le Syndicat des travailleurs corses (STC) a obtenu ce qu'il voulait de la SNCM : une revalorisation des primes d'insularité, ainsi qu'un «recrutement sélectif» en faveur des salariés corses. Au terme d'une nuit de négociation à Ajaccio entre la délégation du STC menée par Alain Mosconi et celle de la compagnie publique (Société nationale Corse-Méditerranée) dirigée par son président, Bruno Vergobbi, les deux parties ont signé dimanche à l'aube un accord mettant fin au conflit.
Le STC exigeait des augmentations de salaires et surtout un «rééquilibrage» des embauches en faveur des insulaires. Ce dernier point avait fait l'objet en mars dernier d'un accord cassé par la justice à la demande de la CGT qui le jugeait «discriminatoire».
Selon les termes du texte qui vient d'être signé, la SNCM dont 800 salariés sur 2 400 sont insulaires s'engage, «à compétence égale et dans le cadre des normes de recrutement de l'entreprise, à rééquilibrer les nouveaux recrutements de navigants résidant en Corse et dans les autres régions». La prime d'insularité perçue par les agents corses sera revalorisée pour les salariés ayant plus de 18 mois d'ancienneté, et portée à 30 et 50 euros par mois, selon les catégories.
Hier, les représentants de l'intersyndicale (CFE-CGC, CGT, CFTC, FO, etc.), hostiles au combat mené par le STC, ont limité leurs commentaires. Vendredi, veille de la négociation, ils avaient adressé au syndicat corse un