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Libération

L'Airbus A 380, gros porteur de délocalisation ?

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Deux sous-traitants d'Airbus pourraient déménager au Mexique et en République tchèque.
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publié le 21 septembre 2004 à 2h13

Toulouse, de notre correspondant.

Les 17 faux stagiaires mexicains qui ont travaillé cet été à Villemur chez un sous-traitant d'Airbus, Labinal, annoncent le pire, selon la CGT. Les ateliers de Villemur qui travaillent au câblage du nez de l'A 380 ont été épinglés cet été par l'Inspection du travail pour «délit de travail dissimulé» et «emploi illicite de main-d'oeuvre étrangère». Mais selon la déléguée CGT de l'entreprise, Elisabeth Podgorny, ce ne serait là qu'un épisode du mouvement de délocalisation qui menace toute l'industrie aéronautique. «Tout est prêt pour que, dans un an et demi, explique la CGT de Labinal, 80 % du faisceau électronique de l'A 380 soit monté à Chihuahua.» Les salariés mexicains sont cinq à six fois plus mal payés mais ont «le même niveau technologique» que les salariés du cru, juge le syndicat. La direction de l'entreprise les a présentés comme étant en formation, mais, poursuit la déléguée, «ils sont arrivés à Villemur avec leur propre encadrement et déjà dotés de l'outillage propre à cet appareil».

Le cas n'est pas isolé chez les sous-traitants de l'avionneur. Quinze salariés tchèques ont pour leur part passé l'été rue de Périole à Toulouse à la fabrication des portes de l'A 380 chez Latécoère. «Ce qui ne présage rien de bon, selon un métallo de la maison. La fabrication des portes de l'A 320 est depuis longtemps effectuée là-bas.» Enfin, une convocation du comité d'entreprise de Labinal vient de tomber pour évoquer selon la CGT un prochain «transf