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Libération

Bercy veut faire sauter les verrous des prix

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Obsédé par l'idée d'augmenter le pouvoir d'achat, le gouvernement envisage de réformer la loi Galland, qui encadre les négociations fournisseurs-grandes surfaces.
publié le 22 septembre 2004 à 2h14

Impatient d'obtenir une baisse des prix de l'alimentaire, de l'hygiène-beauté et des produits d'entretien nettement plus spectaculaire que celle qu'il vient d'arracher (- 2 % en moyenne pour les tarifs des hypers depuis le 17 juin), Nicolas Sarkozy est décidé à taper beaucoup plus fort. Et plus vite que prévu. Pour y parvenir, le ministre de l'Economie peaufine une réforme radicale de la loi Galland, qui encadre depuis juin 1996 les relations entre industriels et enseignes de la grande distribution (lire ci-dessous). L'obsession de Sarkozy reste de redonner du pouvoir d'achat aux Français, un thème furieusement porteur : ces derniers jours, Jean-Pierre Raffarin, qui marque son ministre à la culotte, a lui-même repris à son compte la nécessité de faire baisser les tarifs au profit des consommateurs.

«Guerre des prix». Le point capital de cette réforme qui pourrait bien être bouclée d'ici à la fin du mois d'octobre ? La suppression pure et simple du dispositif très réglementé de fixation des prix entre les industriels et les distributeurs, prévu par la loi Galland. «Nous voulons tout simplement lancer une guerre des prix dont profiteront rapidement les consommateurs», affirme benoîtement l'entourage du ministre de l'Economie. Et, pour Nicolas Sarkozy, le calcul est déjà fait : le nouveau dispositif se traduirait quasi immédiatement par une baisse des prix de 5 % à 10 %. En y ajoutant les 2 % de baisse actés au mois de juin par les principaux acteurs du dossier et les 3 % prévus