A l'heure où le créateur d'entreprise est célébré de toutes parts et où un Train de la création sillonne la France, à l'initiative du secrétariat d'Etat aux PME, pour répandre la «motivation d'entreprendre» (Libération du 15 septembre), voilà une information qui devrait tempérer l'enthousiasme général. Elle concerne la prime Eden, «un dispositif qui a un flux très élevé», selon le gouvernement, censé aider les créateurs en difficulté à tenter leur chance en créant leur propre entreprise.
Double objectif. Flash-back : votée en août 2003, la loi pour l'initiative économique, dite «loi Dutreil», du nom de l'ancien secrétaire d'Etat aux PME, répondait à un double objectif : «Doper la création d'entreprise et faire en sorte que les dispositifs qui marchent soient simples d'accès, rappelle-t-on au gouvernement. Il s'agissait de clarifier et de faire simple.» Une réforme également destinée à motiver les chômeurs, considérés comme autant de créateurs en puissance. Une philosophie que résumait, à l'époque, un membre du cabinet Dutreil : «Rien de tel que créer sa boîte. On est son propre patron, on est à son compte, on réussit.» Simple et efficace.La loi modifiait ainsi deux dispositifs destinés aux gens en grande difficulté et désireux de créer leur PME. D'une part, le dispositif Acre (aide aux demandeurs d'emploi créant ou reprenant une entreprise), consistant en une exonération de charges. De l'autre, la prime Eden (encouragement au développement d'entreprises nouvelles), une aide f