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Libération

SNCM: la reprise du travail votée hier soir

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L'intersyndicale a obtenu des garanties malgré l'accord signé avec le STC.
publié le 24 septembre 2004 à 2h16

Marseille, de notre correspondant.

Il a fallu sept heures de tractations intenses sur le ferry Napoléon-Bonaparte, ancré à Marseille, pour que les salariés de la SNCM (Société nationale Corse-Méditerranée) acceptent hier soir de reprendre le travail. La direction s'est longuement expliquée devant un millier d'employés, inquiets après l'accord passé dimanche avec le STC (Syndicat des travailleurs corses) et encore plus soucieux sur l'avenir de leur compagnie. Les discussions coinçaient sur les attributions de la direction générale adjointe en Corse. L'intersyndicale (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC et SNPOMM) s'inquiétait de son renforcement, promesse faite au STC : «Pas question de filialisation ni de créer une structure à double tête», aurait répondu la direction. «Pas question d'avoir deux bassins d'emploi», un en Corse, un sur le continent, revendique la CGT.

Vexé par la victoire du STC, le syndicat majoritaire veut du concret pour sauver la face. Il réclame que, lorsque la direction embauche en CDI du personnel déjà en CDD, elle se base sur l'ancienneté, «sans tenir compte du lieu de résidence». Manière de contrer la promesse de «rééquilibrer les nouveaux recrutements de navigants résidant en Corse», actée dans l'accord avec le STC. Accord contesté, pour la «corsisation» qu'il autoriserait, mais sur lequel «la direction ne reviendra pas, indique Jean-Paul Israël (CGT), puisqu'il a été cautionné par Matignon». Mais, pour le syndicaliste, «il y a moyen qu'il ne desserve pas les salar