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Libération

Téléopérateurs: Bercy cherche à localiser les appels

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publié le 27 septembre 2004 à 2h18

«Ici Fatima à Rabat» ou «ici Mohamed à Dakar». Bercy croit avoir trouvé la botte secrète pour freiner les délocalisations des centres d'appel. Imposer aux sociétés d'indiquer clairement, tant dans leurs documents publicitaires qu'au moment du contact téléphonique, depuis quel pays est rendu le service. L'arrêté, confirme-t-on au cabinet du ministre de l'Industrie, a été signé en fin de semaine dernière.

Déloyal. L'idée avait été lancée en avril par Nicolas Sarkozy lui-même, en direct sur TF1. Elle a pris corps cet été avant que la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) n'engage début septembre une consultation sur un ton consumériste : «Il apparaît déloyal de laisser croire au consommateur qu'il bénéficie d'une relation de proximité avec une entreprise connue alors qu'il est en relation avec un sous-traitant implanté éventuellement dans un autre pays.» Bref, on vous ment, et, sous-entendu, peut-être qu'on vous délivre un service au rabais.

A peine la consultation bouclée, voilà l'arrêté signé. Concis, il comprend quatre articles et balaie large. En substance : tout fournisseur de biens et de services qui utilise les services d'un centre d'appel est visé. L'information sur le lieu de l'appel, au minimum le pays, doit être délivrée au début de la communication et figurer sur tous les documents, publicitaires et commerciaux. Tous les appels sont concernés. Aussi bien celui passé à l'initiative de la firme pour vendre ses