Italie envoyée spéciale
«Jake, tu peux aller t'occuper des cochons ? Marie, tu as donné à manger aux chevaux ? Colin, tu aides Valérie au potager. Qui veut se charger de la cuisine aujourd'hui ?» s'enquiert Pushpa. Tous les matins, c'est la même petite scène à la Villa Pignano, nichée dans des remparts du XIIe siècle, surplombant les collines toscanes près de Volterra en Italie. Lors du petit-déjeuner, Beatrice et sa fille Pushpa donnent les consignes de travail pour la journée et répartissent les tâches. La vaste propriété de 300 hectares de champs et de forêt est gérée par une communauté de huit membres. «Un riche propriétaire californien a racheté l'endroit il y a deux ans et nous en a confié la gestion, explique Beatrice Cazac, dame anglaise parlant couramment l'italien et le français. Nous sommes en train d'aménager des chambres d'hôte et de développer une activité d'agriculture biologique (blé, oliviers, potager, cochons, poules, chevaux) qui devrait nous permettre d'accéder à terme à l'autosuffisance.» Outre les permanents, la Villa fait appel à des bénévoles pour lui prêter main-forte par l'intermédiaire d'une organisation internationale appelée Wwoof (prononcer wouf), World-Wide Opportunities on Organic Farms.
Un toit et un repas
Ce réseau, vieux de plus de trente ans, met en relation dans le monde entier des agriculteurs bio, des jardiniers et des petits exploitants, appelés hôtes, avec des travailleurs bénévoles, les wwoofers. Le principe est simple : donner un coup