En écartant la semaine dernière plusieurs proches collaborateurs, Alexis Kniazeff pensait peut-être sauver sa place à la tête d'Altran (Libération de jeudi). Ce n'est pas gagné pour le PDG du groupe de conseil en technologies, mis en examen dans l'instruction sur des fausses factures émises par sa société. L'Association des petits porteurs actifs (Appac) demande maintenant sa démission. «On est prêt à laisser une porte de sortie honorable à Kniazeff, explique à Libération Didier Cornardeau, le président de l'Appac. Mais il n'est pas question que ce dernier reste à son poste.» Pour Cornardeau, qui se prévaut du soutien de deux gros actionnaires les banques Merrill Lynch et Morgan Stanley , l'actuel PDG pourrait devenir simple administrateur ou membre du conseil de surveillance de la société, si elle changeait de structure.
Il faut dire que la démission de trois directeurs généraux mis en examen (Michel Friedlander, Hubert Martigny et Jean-Michel Martin) n'a pas éteint les soupçons concernant la tête d'Altran. Vendredi, Libération révélait que la banque UBS avait dénoncé à Tracfin, l'organisme de lutte contre le blanchiment, des ventes d'actions Altran et des virements en Suisse et au Luxembourg de la part de Kniazeff et Martigny. Hier, les Echos indiquaient que les fausses factures auraient «impliqué de nombreux responsables toujours en place». Et de citer le nom de Marcel Patrignani, dirigeant de plusieurs filiales d'Altran et non encore mis en examen. L'intéressé n'aurait