Avec le TEE, l'avenir devait être radieux pour les chefs de petites entreprises. Adieu la paperasse, un simple chèque devait à lui tout seul supplanter une dizaine de formalités administratives. «A la fois un contrat de travail, une déclaration d'embauche et une fiche de paye», avait promis Jean-Pierre Raffarin le 23 novembre 2003 en annonçant le dispositif. Mieux : grâce au Titre emploi entreprise, «500 000 salariés pourront être embauchés dès 2004, avait prédit le Premier ministre. On s'est aperçu que le Chèque emploi service avait créé de très nombreux emplois. Là, on dit à une petite entreprise il y a 1,4 million d'entreprises qui n'ont pas de salariés vous avez droit au chèque emploi petite entreprise.» Avec cette «seule procédure toute simple, ça n'est pas compliqué d'embaucher, ça n'est pas difficile d'avoir un salarié» et les embauches devaient suivre.
Bilan dix mois après : le TEE n'était qu'un mirage et les embauches se font toujours attendre. Initialement prévue dans la loi Dutreil sur l'initiative économique, puis reportée, la mesure a été lancée en février. Un temps baptisé Tese (Titre emploi simplifié entreprise), le TEE est destiné aux entreprises de moins de dix salariés et permet de déléguer la gestion de la fiche de paye aux Urssaf. A ce jour, il concerne les seuls salariés «occasionnels» (CDD de moins de 100 jours par an). Pour commencer, il a été testé dans l'hôtellerie-restauration et le BTP, et ce dans cinq régions, avant d'être progressivement étend