Microsoft doute. Malmenée par la Commission européenne et secouée par la concurrence des logiciels libres, l'entreprise ne cesse de multiplier les annonces pour tenter de colmater les brèches dans sa domination du marché des logiciels. Et notamment de proposer des ajustements à son système d'exploitation Windows, qui équipe plus de 90 % des ordinateurs du monde. L'urgence, c'est l'Europe : la Cour européenne de justice (CEJ) a commencé hier à examiner la demande de l'entreprise de suspendre les remèdes imposés par la Commission en mars pour mettre un terme à ses «abus de position dominante». Les débats vont se poursuivre jusqu'à vendredi soir, voire samedi.
Pas de panique dans la maison Microsoft pour autant: au 1er juin 2004, le groupe avait réalisé un bénéfice de plus de 8 milliards de dollars sur l'année écoulée, pour un chiffre d'affaires de près de 37 milliards. Revue de la famille Windows à l'heure des secousses.
Un mini-Windows
C'est l'un des enjeux de la décision de la Cour européenne de justice : Microsoft devra-t-il fournir une version de Windows sans le logiciel audio-vidéo Media Player ? Pour la Commission, cette pratique de vente liée vise à bouter hors du marché les concurrents de Microsoft. Une stratégie déjà utilisée avec succès lorsque la société a coulé Netscape et son navigateur web, au profit de son Explorer maison. Quelle que soit la décision de la CEJ, «nous serons certainement prêts à nous y conformer», a déclaré lundi le directeur juridique Brad Smith. Alors que la fir