Casablanca, envoyée spéciale.
Il y a cinq ans, il n'y avait rien. Pas un centre d'appels, pas un téléopérateur, pas un plateau de travail. Aujourd'hui, le Maroc est le nouvel Eldorado de la relation client, avec soixante entreprises travaillant principalement pour des sociétés étrangères (télécoms, vente par correspondance...). Vendredi, à Casablanca, au Maroc, s'est achevé le premier Salon international des centres d'appels. Un événement à forte portée symbolique en plein débat français sur les délocalisations. A l'inauguration, jeudi, André Azoulay, conseiller du roi Mohammed VI, en matière économique, était là. Une présence qui affirme que le pays n'est pas prêt de lâcher ce nouveau gisement de croissance et d'emplois. Un discours de conquête pour se placer sur le marché. «Nous allons continuer à investir pour devenir plus performants, a déclaré André Azoulay, et pourquoi pas leader. Nous voulons être de plus en plus attractifs pour ceux qui veulent venir s'installer chez nous.»
Les ambitions sont grandes : environ 8 000 Marocains surtout des jeunes, surtout des femmes travaillent aujourd'hui dans les centres d'appels. L'objectif est de doubler le chiffre d'ici à 2007. Une aubaine pour un pays qui compte 25 % de jeunes diplômés urbains au chômage. Un «intérêt social» évident pour le conseiller du roi.
Champignons.
Pour l'instant, 95 % des centres d'appels sont installés entre Casablanca et Rabat. «Ça pousse comme des champignons», dit Rajaa, téléopératrice depuis six mois