Ça ressemble à un nouveau chantage aux délocalisations. Selon Ouest France, deux usines d'emballage du groupe canadien Alcan, qui a pris le contrôle de Pechiney l'an dernier, installées dans l'ouest de la France seraient sous la menace d'un retour aux 39 heures sans compensation salariale. Sinon, les activités pourraient être délocalisées en Asie, entraînant la fermeture des sites de MT Packaging à Challes près du Mans (270 salariés) et à Plouhinec, dans le Morbihan (350 salariés).
Fin septembre, toujours selon Ouest France, le directeur des deux usines, Pascal Joubert (qui était injoignable vendredi) a informé les délégués syndicaux de son intention de dénoncer les accords RTT. L'usine du Mans est sous le régime d'un accord défensif Robien, signé en 1997. Selon la direction du site, les allégements de charges liés à cet accord prennent fin au printemps, ce qui mettrait le site en péril. A Plouhinec, les 35 heures se sont traduites par 23 jours de RTT pour les salariés.
Localement, les syndicats semblent vouloir rester discrets. A l'appel des élus, un rassemblement prévu devant l'usine du Mans jeudi, a été annulé au dernier moment. Et les fédérations syndicales semblent tenues à l'écart. Les élus CFDT au comité central d'entreprise d'Alcan expliquent qu'ils ont «appris la nouvelle par la presse». Néanmoins, Patrick Reinbold, élu central CFDT estime qu'une telle nouvelle serait «assez en ligne avec la politique d'Alcan. Il faut faire 360 millions d'euros d'économie dans le gro