à Pékin
Olivier Silber, patron d'une PME chinoise de vingt personnes, est un entrepreneur presque malgré lui. Si cet informaticien de 40 ans s'est installé en Chine en 1995, c'est parce que son épouse chinoise, rencontrée en France, désirait rentrer à Pékin à la fin de son doctorat de physique. Il suit, mais espère intégrer une structure existante, et non partir de zéro : «Je ne parlais pas chinois, je ne connaissais rien au pays, et à l'époque tout y était interdit. Obtenir un simple visa de travail était une galère», se souvient-il. Pendant plusieurs mois, il démarche les quelques sociétés high-tech occidentales basées à Pékin. En vain : «A chaque fois, on me disait : "On n'embauche pas, mais on a justement un problème avec notre système informatique." Alors ça m'a donné une idée.» Celle d'offrir des services de maintenance informatique aux entreprises étrangères de la ville.
C'est ce qu'il fera pendant un an au sein d'une agence de communication française qui accepte de l'héberger. Il embauche et forme deux informaticiens chinois anglophones. Mais leur situation est légalement précaire. A cette époque, les étrangers ne sont pas autorisés à investir dans la vente de services (1). C'est alors qu'Olivier Silber découvre qu'une loi autorise les Chinois rentrés de l'étranger en fin d'études à créer une société high-tech et à y employer leur conjoint. Pointu, mais providentiel. Terra Proxyma sera ainsi enregistrée en 1997 au nom de sa femme.
Ses collègues et lui-même y investissen