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Libération

Les équipementiers déclarent la guerre à la contrefaçon

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publié le 13 octobre 2004 à 2h33

La scène se passe en juin dernier, au Salon de l'automobile de Pékin. Un représentant de l'équipementier français Valeo déambule dans les stands. Et tombe sur un exposant inattendu, paisiblement installé sous une pancarte : «Yuhuan Valeo Clutch». Littéralement, «embrayages Valeo du Yuhuan», du nom d'un comté de l'est de la Chine. Photographie du stand en poche, les avocats locaux de Valeo vont se plaindre à l'administration chinoise. Laquelle affirme ne pas être en mesure d'agir immédiatement, ladite société étant inscrite au registre du commerce... Un mois plus tard, un raid sera tout de même mené dans une usine du Yuhuan par les autorités locales et les représentants de Valeo, et un stock de disques d'embrayages contrefaits saisi.

Image. C'est, pour l'industrie automobile, un sujet des plus délicat. Obsédés par leur image, les constructeurs rechignent encore à l'aborder. Mais six équipementiers (1) ont décidé de tenir conférence, aujourd'hui à Alger, en compagnie des Douanes algériennes et françaises, sur le thème de la contrefaçon des pièces de rechange automobile. «Depuis deux ans, le sujet commence à émerger, explique Anne Cornet, spécialiste de la protection intellectuelle à la Douane française. L'ensemble de la profession reconnaît désormais qu'il y a de la contrefaçon, et à une telle échelle que le problème mérite qu'on s'y intéresse.» Même si la transparence, pour d'évidentes raisons commerciales, ne semble pas encore tout à fait de mise. «Plus vous faites de la publ