Ni tout-Microsoft, ni 100 % Linux du jour au lendemain, Paris vise la «troisième voie» informatique, a affirmé hier François Dagnaud, adjoint PS de Bertrand Delanöe en charge de l'administration. Une déclaration faite après la présentation à des élus du Conseil de Paris d'une étude très attendue sur le coût d'une migration des 15 000 postes de la ville aujourd'hui colonisés par les logiciels Microsoft vers les logiciels libres, ces programmes coopératifs conçus par des milliers d'informaticiens dans le monde.
Un rapport à haute portée symbolique : alors que la ville est engagée dans une refonte de son système informatique, elle a manifesté de l'intérêt pour le choix de Munich, en Allemagne, qui a décidé de se passer totalement de Microsoft pour basculer vers Linux. Un choix «politique», selon le maire bavarois, que nombre d'élus parisiens aimeraient voir rééditer en bord de Seine.
Réalisée par la société de service Unilog, l'étude présentée hier souligne que le passage des outils de Microsoft aux logiciels libres coûte cher, jusqu'à 57 millions d'euros en cinq ans pour le scénario le plus ambitieux avec disparition totale et rapide des outils de la firme de Bill Gates. Un prix gonflé par la formation du personnel aux nouveaux outils, qui représente «jusqu'à 75 % du total» selon François Dagnaud. «Ce sont à peu près les mêmes éléments qui ont été utilisés à Munich, ce qui ne l'a donc pas empêché de choisir les logiciels libres, précise-t-il. L'important est de conquérir notre i