Berlin, intérim.
Certains membres du comité d'entreprise d'Opel ont pleuré lorsqu'ils ont appris l'étendue des restructurations envisagées en Europe par leur maison mère américaine, General Motors : sur les 12 000 suppressions de poste prévues (20 % des effectifs) au cours des deux prochaines années, 10 000 vont frapper l'Allemagne, selon les syndicats. Soit quasiment un emploi sur trois chez Opel, pire que les estimations qui avaient circulé en début de semaine.
«Mesures difficiles». Le communiqué de presse de quatre pages publié dans la matinée avait donné le ton, sans entrer dans le détail. «Etant donné les pertes subies depuis 1999 et comme rien ne laisse présager une embellie substantielle du marché ou des conditions économiques, nous sommes contraints de prendre des mesures difficiles destinées à garantir le succès à long terme», y affirme Fritz Henderson, le patron de GM Europe, propriétaire des marques Opel, Saab et Vauxhall.
Au troisième trimestre 2004, les pertes de GM Europe ont atteint 190 millions d'euros (122,6 millions pour la même période l'an dernier), selon les chiffres publiés hier à Detroit par la maison mère. General Motors, globalement bénéficiaire, veut donc réduire ses coûts sur le Vieux Continent de 500 millions d'euros par an d'ici à 2006.
Sans surprise, le premier constructeur mondial tape là où la main-d'oeuvre est la plus onéreuse. A en croire une étude interne, citée dans la presse allemande, un Suédois travaillant à l'usine Saab de Trollhättan, ell