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Libération

L'ANPE court-circuitée

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Job-dating, jeux, parrainage... Les sociétés évitent de plus en plus l'agence.
publié le 16 octobre 2004 à 2h36

C'est un terme que les candidats à l'emploi ont dû ajouter à leur vocabulaire depuis quelques années : «speed-dating». Jusque-là, il s'agissait de rendez-vous arrangés et sévèrement minutés, dans l'espoir de trouver un ou une fiancée. Rebaptisé, «job-dating» ou «speed networking», il est employé par certaines entreprises pour recruter des cadres. Le candidat dispose de quelques minutes avec un recruteur, DRH ou chasseur de têtes pour se vendre. Et espérer se faire embaucher. Jusqu'ici confidentielle (Libération du 15 mars), la méthode s'étend. Et séduit de plus en plus d'entreprises soucieuses de recruter vite et surtout à moindre coût.

Sites spécialisés. Résultat, l'ANPE qui dispose en théorie du monopole des offres d'emploi en France, l'a déjà perdu dans les faits. En 2003, une étude de l'Agence nationale montrait qu'un gros tiers de demandeurs d'emploi trouve un travail grâce à ses relations personnelles et professionnelles. Les candidatures spontanées représentant la deuxième voie d'accès à l'emploi. Chez les cadres, la proportion est même plus élevée : de 50 % à 80 % des embauches se font sans petites annonces. L'Internet a aussi bouleversé les pratiques de recrutement. Les entreprises, via des sites spécialisés ou grâce à de très bons logiciels, peuvent repérer les CV qui les intéressent.

Séminaires au ski. L'automatisation des tâches administratives fait gagner du temps. Mais ne permet pas toujours de trouver «le» bon candidat. Celui bardé de diplômes, prêt à ne pas com