Les tarifs des appels des fixes vers les mobiles sont à nouveau sur la sellette. La charge est lancée depuis quelques jours. Le ministre de l'Industrie, Patrick Devedjian, l'UFC-Que choisir, l'Autorité de régulation des télécoms (ART) et tout récemment le Conseil de la concurrence viennent à tour de rôle de réclamer une baisse des prix. Tous dénoncent la taxe excessive, de l'ordre de 15 centimes par minute, perçue par les opérateurs mobiles pour chaque appel passé depuis une ligne fixe vers un portable.
La cagnotte est évaluée par Que choisir à 1,5 milliard d'euros, dont 900 millions seraient indus. Déjà cette taxe avait été réduite de 40 % entre 2002 et début 2004. Au moment de la construction des réseaux mobiles, l'ART avait jugé naturel que les abonnés au fixe paient leur dîme, au travers d'appels surtaxés vers les mobiles. A présent qu'Orange, SFR ou Bouygues Télécom sont des machines à cash, cette ponction n'a plus lieu d'être. Avant la fin du mois, le régulateur des télécoms doit notifier à Bruxelles les nouveaux tarifs qu'il compte imposer par paliers aux opérateurs mobiles. Objectif affiché : faire baisser les tarifs de 50 % sur trois ans alors qu'aujourd'hui autour de 30 % de la facture de téléphone fixe des particuliers est englouti par ces appels.
Sans surprise, SFR et Bouygues Télécom font de la résistance, pas pressés de voir s'éteindre la manne de la taxe. Orange est plus discret. Parce que sa maison mère, France Télécom, remarque Julien Dourgnon, de l'UFC-Que ch