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Libération

Mobilisation en marge pour les précaires

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Leurs mouvements réunis au Forum social «off» à Londres. Une première au niveau européen.
publié le 18 octobre 2004 à 2h37

Londres envoyé spécial

Ils sont de plus en plus précarisés, de plus en plus nombreux, et de plus en plus marginalisés dans leurs sociétés. Même par le Forum social européen (FSE) de Londres, qui a peu parlé d'Europe et de chômage, et ne leur laisse que peu d'espace. Alors, les mouvements sociaux, associations et réseaux de défense des «précaires» se sont retrouvés samedi après-midi au sommet off «Beyong ESF» organisé par les anars-libertaires de Wombles. Un petit événement en soi : la première assemblée européenne des précaires.

«Dans notre coin». «La tendance européenne est à l'image de la Grande-Bretagne, souffle Jane, une activiste anglaise. C'est peut-être moins de chômage, mais plus de pauvres.» Face à cela, il s'agit d'échanger ses expériences de lutte, croiser ses actions de résistance et s'organiser à l'échelle européenne. «Partout, il y a des microrésistances, mais elles restent trop locales, ne passent pas les frontières, déplore Francesca, animatrice italienne d'un centre social. On lutte seul dans notre coin.» Tous disent la transformation du monde du travail et l'insécurité sociale actuelle, la multiplication des CDD et des «faux» emplois, la division des indemnités chômage et la mise en friche des acquis sociaux.

Un Suédois explique que son pays taille jour après jour dans son rôle de «modèle d'Etat-providence». Une militante de Berlin raconte comment le «principe des jobs à un euro» fait son chemin. Un activiste serbe, qui vient de créer la première association p