Pas tout à fait ultralibérales et à peine dirigistes : les propositions de réforme de la loi Galland, remises hier matin à Nicolas Sarkozy par Guy Canivet dans le rapport qui porte son nom, tentent de résoudre une équation compliquée. Normaliser les relations entre fournisseurs et distributeurs, baisser les prix des produits de grande consommation, sans pour autant nuire au commerce traditionnel. Cent dix pages complexes, où le lecteur se prend d'abord la tête à deux mains pour comprendre un texte qui servira d'ici à la fin novembre à la rédaction d'un avant-projet de loi sur la réforme de la loi Galland (1996), qui régit les rapports entre les fournisseurs et les grandes surfaces.
Raplapla. D'abord le plus simple : si, comme le dit Guy Canivet, le ministère de l'Economie s'emploie à clarifier les relations entre les industriels et les grands distributeurs, les prix des produits payés par les consommateurs pourraient baisser de 10 à... 50 %. Pour le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, qui veut relancer une consommation raplapla, il n'y a donc pas à hésiter. Mais les choses se compliquent dès lors qu'il s'agit de trouver la ou les bonnes solutions à mettre en oeuvre pour atteindre cet objectif. Après la baisse des prix de 2 % négociée le 17 juin entre les professionnels (les prix de marque auraient baissé de 1,57 % en septembre, selon une étude dévoilée hier), le rapport Canivet expose deux méthodes : la première, dite «libérale», consiste à effacer l'une des dispositions ma