Menu
Libération

RATP et SNCF se bousculent au portillon des transports de Lyon

Article réservé aux abonnés
publié le 21 octobre 2004 à 2h40

à Lyon

La RATP va-t-elle se payer un ticket pour Lyon ? Le 15 novembre, vingt-six représentants du Sytral, syndicat mixte en charge du transport local, voteront l'attribution pour six ans du transport urbain. Plus gros réseau français après Paris, il dessert 62 villes et 1,3 million d'habitants. Lors d'un «tour de table», jeudi dernier, les membres du bureau du Sytral, élargi pour l'occasion ­ élus du Grand Lyon et du conseil général du Rhône ­, se sont prononcés, par 12 voix contre 8, pour l'offre formée par Transdev et la régie parisienne de transports, contre l'actuel exploitant, Keolis, filiale de la SNCF. Cela n'a pour l'instant aucune valeur légale. Mais, si cette tendance se confirmait, le tandem RATP-Transdev empocherait un marché au chiffre d'affaires d'un milliard et demi d'euros sur six ans. Et la régie parisienne signerait enfin un coup d'éclat en province, quatre ans après que la loi SRU lui a permis d'aller se battre pour des marchés en dehors de l'Ile-de-France.

Contre-attaque. La date du vote ­ repoussée au 15 novembre après avoir été prévue le 4 novembre ­ laisse toutefois une semaine pour peaufiner les dossiers, qui doivent être envoyés aux élus quinze jours avant le vote. Et, dès hier, Keolis a contre-attaqué en déposant, selon nos informations, une nouvelle offre, inférieure de 10 millions d'euros à celle émise le 8 octobre. Une belle bataille des nerfs, qui met les élus sous tension. Après des fuites dans la presse locale révélant le vote du Sytral, le mai