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Libération

Pétrole, gaz et électricité liés pour l'envolée

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EDF et GDF sollicitent l'accord de Bercy sur une hausse de leurs tarifs, prétextant la hausse du brut.
publié le 23 octobre 2004 à 2h42

L'envolée du prix du baril donne manifestement des idées à GDF et à EDF. Vendredi, battant son record absolu en séance à 55 ,5dollars, le Brent a repris de plus belle son ascension après quelques jours de repos. La perspective de l'hiver américain, l'instabilité irakienne et les rebondissements du feuilleton politico-industriel russe sur Ioukos (lire ci-contre) ont une nouvelle fois poussé les spéculateurs à jouer la hausse. Le prix du baril a été augmenté de 100 % en un an et de 20 % depuis juillet.

Ça donne à réfléchir. Le tout nouveau patron de Gaz de France et ex-directeur adjoint de cabinet de Jean-Pierre Raffarin, Jean-François Cirelli, est donc allé plaider pour que le gouvernement l'autorise à répercuter une partie de cette hausse (13,5 %, selon le Parisien de vendredi, ce que ne confirme pas GDF) sur la facture de gaz des particuliers.

Le prix du gaz est revisité deux fois par an (le 1er mai et le 1er novembre) et ajusté selon une formule mathématique qui intègre la valeur du pétrole. Pourquoi ? Tout simplement parce que le gaz est l'une des rares matières premières de substitution du pétrole. Notamment pour le chauffage. Donc, dès que le pétrole s'envole, il traîne le gaz à sa suite. Pour plaider sa bonne foi, la direction de GDF fait remarquer qu'en novembre les prix avaient baissé de 8 % et n'avaient pas bougé d'un iota en mai.

Va donc pour le gaz. Mais pourquoi diable le prix des électrons se mettraient eux aussi à partir en flèche ? EDF vient en tout cas de demand