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Libération

Pétrole: la Norvège brise la grève et évite l'embrasement

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publié le 26 octobre 2004 à 2h43

Stockholm, de notre correspondant.

Dans un secteur pétrolier à cran, les Norvégiens ont hier failli mettre le feu aux salles de marché des traders. Ulcérée par une grève qui lui gâchait la vie depuis quatre mois, la Fédération norvégienne des armateurs a déposé hier matin un préavis de lock-out qui devait entrer en vigueur dans la nuit du 8 au 9 novembre et dont la conséquence aurait été l'arrêt de toute la production d'hydrocarbures du pays, troisième exportateur mondial de pétrole et de gaz. La Norvège, qui produit 2,5 millions de barils de pétrole par jour (moyenne du mois d'août dernier), est notamment le premier fournisseur de pétrole et de gaz de la France, assurant 23 % des importations françaises de pétrole et 32,8 % de ses approvisionnements de long terme en gaz.

Le gouvernement norvégien de centre droit a réagi au quart de tour. Convoqués hier à 17 heures à Oslo, les partenaires sociaux sont ressortis dix minutes plus tard. Entre-temps, le ministre du Travail Dagfinn Høybråten a eu le temps de leur annoncer que le gouvernement allait «proposer au Parlement une médiation forcée». En clair : à partir de là, la grève devient illégale. Le Parlement prendra officiellement la décision vendredi et le syndicat devait décider hier soir s'il arrêtait dès aujourd'hui son mouvement de grève ou s'il le poursuivait jusqu'à vendredi, en guise de baroud d'honneur.

Robinets. Les conséquences du lock-out seraient catastrophiques : en l'espace d'une semaine, ce seraient 94 navires, bate